Crise hypothécaire: le Canada n’est pas à l’abri
Les 300 M$ d’hypothèques que la Banque Laurentienne
sera forcée de racheter en raison d’importantes «irrégularités» prouvent que le
marché immobilier canadien n’est pas à l’abri de problèmes, même si une crise
hypothécaire à l’américaine semble peu probable.
La Laurentienne tente
de se relever après la pire chute de son action depuis près de 10 ans. Mardi,
l’institution québécoise a révélé que certains de ses clients avaient menti sur
leur situation financière sans qu’elle s’en rende compte. Dans d’autres cas,
des documents essentiels à l’octroi d’un prêt hypothécaire se sont avérés
manquants. Résultat: la banque devra racheter jusqu’à 300 M$ en prêts qu’elle
avait «titrisés», ou revendus, à une institution tierce.
Laurentienne devient
ainsi le deuxième prêteur hypothécaire canadien en moins d’un an à reconnaître
des lacunes dans ses mesures de vérifications, avec l’ontarienne Home Capital
Group.
«Parmi les grosses banques, c’est vraiment un cas
unique. C’est impossible d’éviter à 100 % qu’il y ait de la fraude
hypothécaire, mais qu’il s’agisse d’un problème de cette ampleur est étonnant»,
souligne l’analyste Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale.
Professeur de finance spécialisé dans le secteur
hypothécaire, Mo Chaudhury, de l’Université McGill, est persuadé qu’il ne
s’agit que de la pointe de l’iceberg.
«Il s’agit de problèmes de gouvernance semblables à ce
qu’on a vu aux États-Unis dans les années précédant la crise. Énormément
d’hypothèques ont été offertes, bien souvent négociées par des courtiers
hypothécaires, et les critères de sélection étaient faibles et présentaient un
potentiel d’irrégularités», explique-t-il.
La hausse des prix des maisons, particulièrement dans
les marchés de Vancouver, Toronto et Montréal, explique pourquoi certains
prêteurs ont tendance à «fermer les yeux» sur certains éléments de
l’approbation hypothécaire, croit-il.
Il précise toutefois qu’il ne s’agit pas selon lui
d’un problème systémique au sein des banques du Canada.
M. Dechaine partage ce point de vue. «Le parallèle
Canada–États-Unis est à éviter dans ce cas-ci. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas
de problème, mais le système canadien est beaucoup plus encadré et réglementé»,
estime l’analyste.
Sans commenter le cas précis de la Laurentienne, le
Bureau du surintendant des institutions financières du Canada a indiqué
«surveiller les faits nouveaux qui pourraient avoir une incidence sur les
institutions qu’il réglemente».
«Lorsqu’il décèle un élément qui pourrait poser un
problème important, le BSIF demande à l’institution (ou à plusieurs
institutions) de prendre des mesures correctives.»
Un prêteur se doit d’être méthodique dans sa
diligence, mais ceci ne l’empêche pas de donner au Prêteur une réponse
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