Crise hypothécaire: le Canada n’est pas à l’abri
Les 300 M$ d’hypothèques que la Banque Laurentienne sera forcée de racheter en raison d’importantes «irrégularités» prouvent que le marché immobilier canadien n’est pas à l’abri de problèmes, même si une crise hypothécaire à l’américaine semble peu probable. La Laurentienne tente de se relever après la pire chute de son action depuis près de 10 ans. Mardi, l’institution québécoise a révélé que certains de ses clients avaient menti sur leur situation financière sans qu’elle s’en rende compte. Dans d’autres cas, des documents essentiels à l’octroi d’un prêt hypothécaire se sont avérés manquants. Résultat: la banque devra racheter jusqu’à 300 M$ en prêts qu’elle avait «titrisés», ou revendus, à une institution tierce. Laurentienne devient ainsi le deuxième prêteur hypothécaire canadien en moins d’un an à reconnaître des lacunes dans ses mesures de vérifications, avec l’ontarienne Home Capital Group. «Parmi les grosses banques, c’est vraiment un cas unique. C’est impossib